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Des ennuis avec les moustiques? Contactez la SAPA:
Les moustiques, scientifiquement connus sous le nom de Culicidae, sont une famille d'insectes appartenant à l'ordre des Diptères et au sous-ordre des Nématocères. Ils se caractérisent par leurs antennes longues et fines, leurs ailes ornées d'écailles, ainsi que les pièces buccales en forme de trompe rigide chez les femelles, utilisées pour piquer et sucer. En 2023, le monde compte 3 618 espèces de moustiques réparties dans 111 genres, bien que seule une petite fraction d'entre elles pique les êtres humains.
Ces insectes jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes, mais ils sont plus largement connus pour leur impact en épidémiologie humaine et animale. En plus de causer des désagréments en raison de leurs piqûres, les moustiques constituent le groupe prédominant de vecteurs de pathogènes transmissibles à l'homme, y compris des zoonoses. Ils sont responsables de la transmission de trois principaux groupes de pathogènes à l'homme : les Plasmodium, les filaires, ainsi que de nombreux arbovirus.
Ces insectes se trouvent sur l'ensemble des terres émergées de la planète, à l'exception de l'Antarctique et de l'Islande. Ils sont présents dans divers environnements, que ce soient les forêts, les savanes ou les zones urbaines, tant qu'il existe une source d'eau douce ou saumâtre, même de petite taille ou temporaire.
L'origine du nom scientifique de la famille des Culicidés remonte à Culex, le genre type donné par Linné en 1758. Culex trouve ses racines dans le latin aculeus, signifiant "aiguillon", lui-même provenant du proto-indo-européen *ḱuH-ló-, portant la même signification. Ce terme évoque l'appareil piqueur-suceur caractéristique de ces insectes, que les femelles utilisent pour se nourrir de sang.
Le nom vernaculaire "moustique" quant à lui, est emprunté à l'espagnol "mosquito", traduisible littéralement par "petite mouche", un dérivé du latin "mŭsca" signifiant "mouche".
Les moustiques, insectes à métamorphose complète, traversent un cycle de vie en quatre étapes distinctes : l'œuf, la larve (composée de quatre stades larvaires), la nymphe et enfin l'âge adulte. Les trois premières étapes se déroulent dans l'eau, tandis que la dernière se déroule dans l'air. La durée totale de ce processus varie en fonction de la température et de la saison, principalement dans les régions tropicales, mais en général, elle s'étend sur une période de 10 à 15 jours.
Le stade larvaire des moustiques se déroule principalement dans l'eau. À partir de l'œuf, une petite larve du premier stade (Stade larvaire) commence à croître en taille par le biais de trois mues successives. En quelques jours seulement, elle atteint le stade 4 (Stade larvaire) avec une taille variable, allant de 3 à 11 mm en fonction de l'espèce et des conditions de développement. La durée de cette phase aquatique varie selon la saison : en été, elle dure environ une semaine, tandis qu'en hiver, elle peut s'étendre sur plusieurs mois. À la fin de sa maturation larvaire, la larve atteint une masse d'environ 2,5 mg. C'est au stade 4 que les analyses taxonomiques sont effectuées pour l'identification des moustiques.
Les larves de moustiques ont une respiration essentiellement aérienne, nécessitant ainsi de remonter à la surface de l'eau pour prendre de l'oxygène. Ce processus se déroule par l'intermédiaire de structures respiratoires appelées "stigmates", situées à l'extrémité (ou non) d'un siphon. Ces stigmates sont connectés à deux importantes trachées dorsales qui se ramifient à travers l'ensemble du corps, permettant ainsi aux larves de moustiques de maintenir leur apport en oxygène vital.
Les larves de moustiques se nourrissent principalement de végétaux aquatiques, tout en incluant dans leur régime alimentaire du phytoplancton, du bactérioplancton, des algues microscopiques, ainsi que de fines particules de matière organique en suspension dans l'eau. Il est à noter que ces larves sont également la proie de différents prédateurs, tels que les coléoptères aquatiques, les larves de libellules, les dytiques et la gambusie. Les larves prospèrent dans des milieux tels que des eaux stagnantes, des mares, des étangs, et d'autres environnements aquatiques similaires.
La nymphe des moustiques est un stade aquatique, caractérisé par un céphalothorax robuste et sclérifié, abritant deux trompettes respiratoires, relativement proches l'une de l'autre. Les yeux composés de l'adulte à venir sont visibles sur les côtés à travers la structure extérieure. Au niveau du céphalothorax, on distingue les prémisses de divers organes du futur adulte, tels que le proboscis, les pattes, et les ailes.
L'abdomen se compose de neuf segments, le dernier étant plus petit que les autres et portant à son extrémité une paire de palettes natatoires (nageoires). Chacune de ces nageoires est maintenue rigide par une nervure médiane. À l'extrémité de la nervure, la palette porte une soie terminale accompagnée d'une soie accessoire sur la face ventrale. Le bord externe des nageoires présente des dents, dont la taille et l'étendue varient, et qui constituent un caractère diagnostique important. Les caractéristiques des soies situées à l'angle postéro-latéral du huitième segment, ainsi que la soie accessoire, sont particulièrement utilisées pour l'identification.
Chacun des huit segments abdominaux comporte dorsalement plusieurs paires de soies diverses. Le premier segment présente également une paire de soies palmées qui contribue à l'équilibre de la nymphe en adhérant par capillarité à la surface de l'eau. Pendant cette période de 1 à 5 jours, bien que la nymphe ne se nourrisse pas, le moustique subit des transformations morphologiques et physiologiques importantes en préparation à sa vie adulte. Lors de l'exuviation pour devenir adulte, la pression interne provoque la rupture des téguments du céphalothorax le long d'une ligne médio-dorsale. Les bords de cette fente s'écartent pour permettre à l'adulte d'émerger à la surface de l'eau.
À l'état adulte, la taille des moustiques varie selon les genres et les espèces, allant de 3 à 40 mm, mais rarement dépassant les 10 mm, à l'exception de la tribu des Toxorhynchites.
Au stade adulte, les moustiques, comme tous les Diptères, sont dotés d'une paire d'ailes membraneuses, longues et étroites, repliées horizontalement au repos. Leur corps est mince avec de longues et fines pattes. La caractéristique distinctive de cette famille réside dans la présence d'écailles couvrant une grande partie de leur corps. Les femelles sont particulièrement reconnaissables grâce à leurs longues pièces buccales de type piqueur-suceur, comme la trompe, également appelée rostre ou proboscis, utilisée pour les piqûres. Leur tête est équipée de deux yeux à facettes (œil composé), bien qu'ils ne possèdent pas d’ocelles (œil simple).
Les mâles ont un appareil buccal de type suceur et se nourrissent de nectar de fleurs, de sève, de jus sucrés, tandis que les femelles, avec leur appareil de type piqueur-suceur, se nourrissent de la même manière que les mâles, mais elles sont également hématophages pour permettre la ponte.
Au niveau de la tête, les moustiques font partie du sous-ordre des Nématocères, caractérisé par leurs longues et fines antennes composées de nombreux articles (15 chez les mâles et 14 chez les femelles), dépourvues de style ou d'arista. Les femelles se distinguent facilement des mâles, car seuls ces derniers possèdent des antennes plumeuses.
Le thorax des moustiques est composé de trois segments, dont le segment médian est hypertrophié et renferme les muscles des ailes. Ce segment porte les ailes longues et étroites, qui comprennent six nervures longitudinales, dont les 3e, 4e et 5e sont bifurquées. La présence d'écailles sur les ailes constitue un caractère diagnostique de la famille. Ces écailles, souvent colorées, peuvent former des motifs le long des nervures ou sur le bord antérieur ou postérieur des ailes. Grâce à ces ailes, les moustiques volent à une vitesse moyenne d'environ 3 km/h.
Chaque segment est doté d'une paire de pattes longues et fines, composées de cinq parties (coxa, trochanter, fémur, tibia et tarse avec cinq tarsomères). Ces pattes sont fréquemment ornées d'écailles, dont la forme (anneau, bande, tache) constitue un critère d'identification. La répartition des soies et des écailles sur le thorax est essentielle pour la détermination des genres et des espèces au sein de la famille des Culicidae. On peut noter la présence de soies acrosticales (sur le dos du thorax), de soies pré ou postspiraculaires (avant ou après le spiracle), ainsi que de soies mésépimérales inférieures et supérieures.
L'abdomen des moustiques est composé de dix segments, dont les deux derniers sont télescopés à l'intérieur du 8e segment, où ils se transforment en organes reproducteurs. Les premiers segments s'emboîtent les uns dans les autres et sont reliés par une membrane flexible. Les parties dorsales (tergites) et ventrales (sternites) de chaque segment sont unies latéralement par des membranes souples, ce qui permet à l'abdomen de se dilater considérablement lors de la prise de sang. Cette capacité assure également la respiration des moustiques, car les mouvements d'expansion et de contraction de l'abdomen facilitent la circulation de l'air au niveau des spiracles.
Chez les mâles, les 9e et 10e segments, formant les organes génitaux, présentent une grande variété de structures morphologiques. Ces caractéristiques morphologiques sont largement utilisées pour l'identification des espèces, notamment chez les genres Culex, Eretmapodites et Aedes du sous-genre Aedimorphus.
Les moustiques, tout en étant une préoccupation majeure en raison des espèces anthropophiles ou adaptées à l'anthropisation, jouent un rôle important dans la diversité biologique et le fonctionnement des zones humides.
Les moustiques sont acteurs au sein de nombreuses chaînes alimentaires. Les mâles et les femelles adultes se nourrissent de nectar de fleurs, contribuant ainsi à la pollinisation des plantes, aux côtés d'autres insectes tels que les papillons et les hyménoptères. Ils ont également une influence sur le cycle des éléments nutritifs, tels que le carbone et l'azote, et peuvent servir de bioindicateurs, selon des biologistes comme Martina Schäfer et Willott. Ces insectes font partie des espèces présentes dans les points chauds de biodiversité, même en Europe.
Les chercheurs se penchent sur leurs caractéristiques écologiques et leur histoire de vie pour mieux comprendre leur rôle dans les écosystèmes et déterminer leurs éventuels services écosystémiques. Cette recherche permet également de rétroactivement analyser comment les pratiques humaines ont pu inadvertamment favoriser les moustiques et les pathogènes qu'ils transportent.
Les larves de moustiques sont naturellement présentes dans les assemblages de zooplancton de nombreuses zones humides "non-tidales". Elles se distinguent par des caractéristiques particulières par rapport à d'autres Diptères, notamment par une partie fixe de leur cycle de vie.
Les moustiques, sous forme de larves et d'adultes, constituent une source de nourriture essentielle pour de nombreux prédateurs, tels que les insectes, les lézards, les batraciens et les oiseaux. Ils transmettent de l'eau à la terre une quantité significative d'énergie et de biomasse, un service assuré par quelques groupes d'insectes et les oiseaux marins ou aquatiques uniquement. Les larves de moustiques, en filtrant jusqu'à deux litres d'eau par jour pour se nourrir de micro-organismes et de déchets organiques, contribuent à la bioépuration des eaux marécageuses. Leurs cadavres et leurs déjections apportent des éléments essentiels à la croissance des plantes, notamment l'azote.
La présence des moustiques varie en fonction de la région géographique, de la saisonnalité et de la disponibilité de prédateurs. En zone équatoriale, ils sont présents tout au long de l'année, tandis que dans les zones polaires, leur développement est saisonnier, avec un décalage marqué entre la ponte, l'émergence des larves et des adultes. Les prédateurs des moustiques, dans les zones froides et tempérées, sont principalement des espèces hivernantes qui se nourrissent des moustiques pendant leurs périodes d'activité.
Il convient également de noter que certaines espèces vectrices prospèrent en milieu urbain, parfois attirées par la lumière.
Enfin, dans des régions comme l'Arctique, des animaux tels que les caribous ont développé des comportements d'évitement pour échapper aux essaims de moustiques, prenant en compte la direction du vent pour se protéger.
Les moustiques suivent un rythme biologique saisonnier et diurne.
En quête d’accouplements, mâles et femelles forment des essaims après le coucher du soleil, généralement à quelques mètres au-dessus du sol. Ce comportement est observé chez An. gambiae et An. funestus et pourrait être présent chez d'autres espèces. L'accouplement survient peu de temps après l'émergence des adultes, chaque femelle étant fécondée une seule fois pour toute sa vie. Seules les femelles émettent le bourdonnement caractéristique des moustiques, servant ainsi de signal aux mâles pour les localiser, chaque espèce ayant sa propre fréquence distinctive.
La plupart des moustiques sont hématophages, les femelles nécessitant un repas de sang pour la ponte. Elles sont classées comme "endophages" lorsqu'elles piquent à l'intérieur des habitations, et "exophages" à l'extérieur. Toutefois, les femelles se nourrissent également de nectar, comme les mâles, et peuvent vivre plusieurs mois en accumulant des réserves adipeuses plutôt que de pondre.
Les moustiques sont dotés de stratégies de dispersion, ce qui a un impact significatif sur la propagation des arboviroses humaines, telles que la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune, et doit être pris en compte dans les études épidémiologiques.
Environ 48 heures après un repas de sang, les femelles fécondées déposent leurs œufs dans divers environnements aquatiques, tels que des eaux permanentes ou temporaires, stagnantes ou en mouvement, naturelles ou artificielles. Certaines espèces pondent des œufs résistants à la sécheresse, qui peuvent attendre plusieurs mois avant l'immersion. Les œufs sont pondus seuls ou en amas, ou encore attachés à des supports végétaux immergés. Une femelle peut pondre de 500 à 2 000 œufs, généralement en une à quatre pontes.
Les œufs écloront en un à deux jours (en fonction des conditions météorologiques), donnant naissance à des larves aquatiques du premier stade. Les larves respirent à travers des spiracles qui atteignent la surface de l'eau, soit directement au niveau du 8e segment abdominal (Anopheles), soit par le siphon respiratoire du 8e segment (Culicinae). Certaines espèces de Culicinae respirent par l'intermédiaire de la tige d'un végétal immergé.
Les larves passent par quatre stades larvaires, devenant progressivement plus grandes, avant de se transformer en nymphes. Les nymphes sont des stades aquatiques qui ne se nourrissent pas, mais qui subissent des changements profonds pour préparer leur émergence en tant qu'adultes.
La plupart des espèces de moustiques sont actives principalement la nuit (Culex, Anopheles, Mansonia) ou au crépuscule (Aedes). Toutefois, certaines espèces peuvent être actives en journée dans certaines conditions, notamment en montagne ou en forêt dense.
Le cycle de vie d'un moustique dépend de divers facteurs, mais en général, la période larvaire dure environ sept jours, et la durée de vie des adultes varie de 15 à 40 jours, bien que certaines espèces puissent hiverner. Les mâles restent généralement proches de leur site de naissance et ont une durée de vie relativement courte, tandis que les femelles peuvent migrer sur des distances allant jusqu'à 100 km, généralement par transport passif par le vent. Les moustiques peuvent survivre à l'hiver sous forme adulte, tandis que d'autres laissent leurs larves poursuivre le cycle après l'arrivée du printemps.
L'espérance de vie varie considérablement, de quelques semaines à plusieurs mois, voire plusieurs mois en cas de diapause.
Pour les espèces de moustiques hématophages, se nourrir de sang est crucial pour la reproduction. Cette séquence, comprenant la prise de sang, la maturation des œufs et la ponte, se répète plusieurs fois tout au long de la vie du moustique et est connue sous le nom de cycle gonotrophique. La durée de ce cycle dépend de l'espèce, mais est également fortement influencée par la température extérieure. Par exemple, chez A. gambiae, le cycle dure 48 heures lorsque la température moyenne jour/nuit est de 23°C. Les piqûres, généralement nocturnes, en particulier à l'aube ou au crépuscule, ne durent que deux à trois secondes si le moustique n'est pas dérangé.
La femelle adulte, en vue de la reproduction, prélève le sang des animaux, car il contient les protéines essentielles à la maturation des œufs, notamment le vitellus, nécessaire pour nourrir l'embryon. On distingue les femelles anautogènes, qui nécessitent du sang, des femelles autogènes, capables de maturer leurs œufs sans avoir besoin de sang.
Pendant la piqûre, la femelle injecte de la salive anticoagulante, provoquant chez l'humain une réaction allergique inflammatoire plus ou moins intense, se manifestant souvent par des démangeaisons et la formation d'un « bouton ». Une fois le prélèvement terminé, le moustique utilise principalement ses ailes pour s'envoler, contrairement à la plupart des autres insectes qui utilisent leurs pattes pour décoller, rendant le décollage quasiment imperceptible pour l'individu piqué.
Tous les moustiques, qu'ils soient des larves ou des adultes, possèdent une paire d'yeux composés, constitués d'ommatidies, qui leur permet de s'orienter en fonction de la lumière, même en cas de faible luminosité. À jeun, la plupart des moustiques manifestent un comportement phototactique en réponse à une faible lumière.
Cependant, lorsqu'une femelle recherche du sang pour la reproduction, elle temporairement perd sa sensibilité à la lumière pour devenir principalement réceptive aux odeurs émises par sa proie. Après s'être nourrie de sang, elle retrouve sa capacité de phototactisme, ce qui lui permet, entre autres, de quitter le lieu où elle a piqué son hôte, que ce soit une chambre, une étable ou une grotte.
Certaines espèces de moustiques sont dotées d'une rétine extrêmement photosensible, leur permettant de s'orienter immédiatement vers la lumière ambiante, notamment dans un ciel étoilé ou sous la lueur de la lune. En revanche, d'autres espèces, telles qu'A. hyrcanus, A. bifurcatus et bien d'autres, ne seront attirées que par la lumière du soleil levant après un repas sanguin. Ces variations expliquent pourquoi les femelles qui se sont gorgées de sang sont rarement retrouvées le matin. Les espèces présentant ce comportement sont souvent exophiles, c'est-à-dire qu'elles n'hibernent jamais à l'intérieur des maisons.
De plus, certaines espèces de moustiques peuvent être attirées par l'obscurité pendant la journée. Les femelles se dirigent immédiatement vers ces sources, tandis que les mâles les évitent. Il peut également arriver que des femelles ayant prélevé du sang à l'extérieur d'une maison y retournent pour se protéger de la lumière le jour suivant, jusqu'à ce que leur digestion s'achève et qu'elles cherchent un endroit pour pondre.
Comme les tiques, les moustiques localisent leur proie grâce à leur odorat. Au cours de leurs déplacements sur une distance maximale de 2 km, ils détectent d'abord des traces de dioxyde de carbone, émises par la respiration et la transpiration, sur une distance pouvant atteindre 30 m. Ensuite, ils repèrent des acides gras tels que l'acide butyrique ou l'acide lactique, ainsi que des substances contenant de l'ammoniac, des relents ammoniaqués, émis par la sueur et d'autres odeurs similaires provenant de la décomposition bactérienne de la sueur. Les thermorécepteurs permettent ensuite à la femelle de localiser la veine sur laquelle elle va se poser pour piquer. Le système visuel des moustiques, bien que sensible à la lumière, aux mouvements et aux couleurs, n'est pas très performant et n'intervient que sur de courtes distances (moins de 1,5 m).
Ainsi, ce n'est pas la lumière, mais bien les odeurs qui attirent les femelles moustiques. Les espèces anthropophiles sont particulièrement sensibles aux kairomones telles que l'acide lactique et le sébum, ainsi qu'aux nombreuses odeurs émises par la sueur ou l'haleine, telles que l'ammoniac, l'acide lactique, l'aminobutane, l'odeur propre de la peau, l'urine, les vapeurs d'alcool, de parfum, et bien d'autres encore. Les moustiques sont également sensibles à la chaleur (entre 15 et 30°C) et à l'humidité, en particulier pendant l'été et les périodes orageuses, et sont donc davantage attirés par les personnes ayant une température corporelle élevée. Les substances attractives ou répulsives peuvent varier d'une espèce à l'autre, et certaines espèces de moustiques sont plus sensibles à des odeurs spécifiques.
Une étude réalisée en 2022 a révélé qu'Aedes aegypti, et probablement d'autres espèces de moustiques piqueurs, sont particulièrement attirés par les individus ayant naturellement un taux élevé d'acide carboxylique dans leur sébum. Malheureusement, cette concentration d'acide carboxylique ne semble pas varier en fonction du régime alimentaire ou des produits d'hygiène utilisés, ce qui signifie que certaines personnes sont naturellement plus attrayantes pour les moustiques. La forte sécrétion d'acide carboxylique étant propre aux humains, il est possible que la sélection naturelle ait conduit les moustiques à être attirés par ce composant, non seulement pour garantir l'identification de leurs proies, mais aussi pour détecter la présence d'eau claire et propre, nécessaire à leur reproduction, que les humains peuvent fournir.
Les moustiques adultes, qu'ils soient mâles ou femelles, ont principalement une alimentation nectarivore. Leur source d'énergie provient du nectar des fleurs et du jus sucré des fruits mûrs. En élevage en laboratoire d'entomologie médicale, ils sont nourris à l'aide de tampons de coton imbibés d'eau sucrée, ce qui est suffisant pour assurer leur survie sans nécessité de se nourrir de sang.
Les larves de moustiques ont un régime alimentaire principalement composé de phytoplancton, de bactérioplancton et de particules de matière organique en suspension dans l'eau de leur environnement. Les larves utilisent leurs soies buccales pour créer un courant d'eau permettant d'aspirer leur nourriture.
Cependant, certaines espèces de larves sont prédatrices au stade larvaire, se nourrissant principalement de larves de différents types de moustiques. Ce comportement alimentaire est plutôt rare parmi les Culicidae et est observé chez des espèces des genres Toxorhynchites, Lutzia, Psorophora (sous-genre Psorophora), Aedes (sous-genre Mucidus), Tripteroides (sous-genre Rachisoura), Sabethes, Eretmapodites (notamment Er. dracaenae, qui est prédateur des larves d'Aedes simpsoni) et Culiseta (comme Cs. longiareolata). Ces larves prédatrices se distinguent souvent par leurs soies buccales modifiées en épines préhensiles, robustes et recourbées vers le bas.
Les moustiques ont leurs propres prédateurs naturels qui jouent un rôle essentiel dans le contrôle de leurs populations. Les larves et nymphes de moustiques servent de source de nourriture à diverses créatures, notamment des oiseaux aquatiques, des batraciens tels que les tritons, les grenouilles, les crapauds et les salamandres, ainsi que des poissons comme la gambusie. En outre, des insectes tels que les Chaoboridae, les Notonectes, les coléoptères et les libellules, ainsi que des crustacés comme le Copepoda Cyclopoida (comme Mesocyclops aspericornis) et le nématode Romanomermis culicivorax, se nourrissent également des larves et nymphes de moustiques.
Les moustiques adultes ne sont pas non plus à l'abri de leurs prédateurs. Les araignées, certaines espèces de poissons comme l'épinoche, les libellules, les chauves-souris et certains oiseaux comme l'hirondelle et l'engoulevent comptent parmi ceux qui se nourrissent de moustiques adultes. Ces prédateurs contribuent à maintenir l'équilibre des populations de moustiques dans les écosystèmes naturels.
Les moustiques jouent un rôle majeur en médecine et en épidémiologie en tant que vecteurs de maladies. Les piqûres de moustiques ne se limitent pas à causer des désagréments, elles ont des implications médicales significatives.
Lorsque les moustiques piquent, leur proboscis (trompe) est utilisé pour perforer la peau. Les femelles, en particulier, utilisent ce mécanisme pour se nourrir de sang. Cette piqûre peut varier en termes de douleur et de réaction chez les individus, allant d'une simple piqûre indolore à une réaction allergique grave. Les piqûres de moustiques peuvent déclencher une réaction immunitaire en raison d'antigènes présents dans leur salive.
Il existe différents remèdes pour soulager les démangeaisons et les irritations causées par les piqûres de moustiques, notamment l'utilisation d'antihistaminiques oraux ou topiques, de corticostéroïdes, de produits tels que l'hydrocortisone, le savon de Marseille, des objets chauds ou froids, ainsi que des crèmes à base de cortisone. Cependant, l'efficacité de ces remèdes peut varier d'une personne à l'autre.
Les moustiques sont les vecteurs de nombreuses maladies graves pour les humains et les animaux. Les femelles de certaines espèces transmettent des agents pathogènes lorsqu'elles se nourrissent de sang. Les maladies transmises par les moustiques comprennent :
Ces maladies peuvent entraîner des symptômes graves et, dans certains cas, la mort. Il est essentiel de comprendre le rôle des moustiques en tant que vecteurs de maladies et de prendre des mesures pour prévenir les piqûres de moustiques, notamment grâce à l'utilisation de répulsifs et à l'élimination des sites de reproduction des moustiques.
Depuis des siècles, l'humanité s'efforce de contrer les moustiques, ces insectes vecteurs de maladies et sources d'inconfort. Les approches pour lutter contre les moustiques sont variées, allant des méthodes passives aux méthodes actives, des approches biologiques à celles chimiques, adaptées aux différents stades de développement de ces insectes.
En France, la loi n° 64-1246 du 16 décembre 1964, relative à la lutte contre les moustiques, avait initialement pour objectif de favoriser le développement touristique sur le littoral, mais elle a été élargie pour inclure des aspects de santé publique.
Alors que les populations humaines s'étendent et empiètent sur les forêts et les zones humides, et que les prédateurs naturels des moustiques, tels que les reptiles insectivores, les amphibiens et les chauves-souris, sont en déclin dans certaines régions, la gestion des populations de moustiques et des écosystèmes, ainsi que l'utilisation de méthodes chimiques et techniques pour faire face aux risques écologiques posés par certaines espèces de moustiques, soulèvent des questions complexes en matière de bioéthique et d'éthique environnementale. Ces questions englobent l'équilibre délicat entre la protection de la santé humaine et la préservation de l'environnement, ainsi que la perspective de l'extinction planifiée de certaines espèces.
En 1916, la Fondation Rockefeller et plus tard, au milieu du XXe siècle, l'Organisation panaméricaine de la santé, ont tenté sans succès d'éradiquer Aedes aegypti, un moustique vecteur de maladies.
En 2003, la biologiste Olivia Judson a plaidé en faveur du "specicide" (extinction planifiée) de 30 espèces de moustiques dans une tribune publiée dans le New York Times. Selon ses arguments, cela pourrait sauver un million de vies tout en limitant la réduction de la diversité génétique des moustiques à seulement 1%.
L'idée d'une extinction planifiée, totale ou partielle, des moustiques suscite des débats, notamment en ce qui concerne son impact potentiel sur la chaîne alimentaire et les écosystèmes. Toutefois, certains experts, comme l'entomologiste Frédéric Simard, estiment qu'aucune de ces espèces n'est indispensable. Leur disparition pourrait être compensée par d'autres insectes, comme les chironomes, qui occuperaient l'espace libéré, car la nature à tendance à combler les vides écologiques. Cependant, il est difficile de prédire les conséquences écologiques d'une éradication massive et forcée des moustiques, et une extinction totale de ces insectes reste largement considérée comme une utopie par de nombreux scientifiques. En fin de compte, il est probable que l'éradication d'une ou quelques espèces de moustiques parmi les milliers existantes serait rapidement suivie par l'émergence de nouvelles espèces pour occuper la niche écologique laissée vacante.
Au cours de l'histoire de la taxonomie des moustiques, plusieurs chercheurs ont contribué à reclasser ces insectes. En 1759, Carl von Linné a initié la désignation sous le genre Culex des moustiques connus à l'époque. Puis, en 1818, Meigen a redistribué ces moustiques en trois genres en fonction de la longueur de leurs palpes, créant les genres Anopheles, Culex et Aedes.
Entre 1828 et 1896, d'autres entomologistes tels que Robineau-Desvoidy, Macquart, Lynch-Arribalzaga et Williston ont apporté des ajustements à la classification, créant de nouveaux genres comme Megharinus, Psorophora, Sabethes, Ochlerotatus, et d'autres.
Au XIXe siècle, la découverte du rôle des moustiques dans la transmission de maladies graves, comme le paludisme, a entraîné une exploration intensive de ces insectes à travers le monde. Cette période a permis d'enrichir les collections de musées et de pousser à des études plus approfondies sur leur taxonomie.
En 1901-1910, Frederick Vincent Theobald a créé de nombreux genres dans son œuvre "A Monograph of the Culicidae of the World," établissant une classification de la famille des moustiques avec six sous-familles. Plus tard, en 1932, Frederick Wallace Edwards a inclus les dixines et les chaoborines dans la famille des Culicidae. En 1957, Stone a supprimé les Dixinae et Chaoborinae de cette famille.
Au fil des années, de nombreux remaniements taxonomiques ont eu lieu, avec des augmentations significatives du nombre d'espèces et de sous-genres. Par exemple, Reinert et al. ont proposé de diviser la tribu des Aedini en 63 genres. Actuellement, on recense 3 523 espèces de moustiques réparties en 44 genres et 145 sous-genres.
Bien que certaines tribus aient été classées de manière monophylétique, la phylogénie de la plupart des tribus reste incertaine. Cependant, l'utilisation de nouvelles techniques d'analyse génétique couplées aux méthodes de classification traditionnelles a permis des avancées notables dans ce domaine.
À ce jour, on dénombre 3 523 espèces de moustiques, réparties en deux sous-familles : les Anophelinae (478 espèces) et les Culicinae (3 046 espèces), réparties dans 44 genres. De plus, il existe 156 sous-espèces à considérer dans cette classification.
Les entomologistes forment des réseaux pour enseigner aux membres comment identifier correctement les moustiques, avec des taux de réussite évalués à 82% pour les photos d'adultes. Ces avancées dans la classification des moustiques permettent une meilleure compréhension de leur diversité et de leur évolution.
Pour plus d’information consultez le site Wikipédia sur les moustique.
La SAPA intervient en traitement contre les moustiques sur les départements suivants:
Moustique Charente maritime: Moustique La Rochelle, Moustique Saintes, Moustique Rochefort, Moustique Royan, Moustique Aytré, Moustique Saint-Jean-d'Angély, Moustique Tonnay-Charente, Moustique Lagord, Moustique Périgny, Moustique Saujon, Moustique Saint-Pierre-d'Oléron, Moustique Surgères, Moustique Châtelaillon-Plage, Moustique Nieul-sur-Mer, Moustique Marennes, Moustique Dompierre-sur-Mer, Moustique Puilboreau, Moustique Saint-Georges-de-Didonne…
Moustique Deux-Sèvres : Moustique Niort, Bressuire, Moustique Parthenay, Moustique Thouars, Moustique Mauléon, Moustique Saint-Maixent-l'École, Moustique La Crèche, Moustique Nueil-les-Aubiers, Moustique Chauray, Moustique Aiffres, Moustique Cerizay, Moustique Melle, Moustique Celles-sur-Belle, Moustique Échiré, Moustique Airvault, Moustique Moncoutant, Moustique Vouillé, Moustique Frontenay-Rohan-Rohan…
Moustique Vendée : Moustique La Roche-sur-Yon, Moustique Challans, Moustique Les Sables-d'Olonne, Moustique Les Herbiers, Moustique Fontenay-le-Comte, Moustique Château-d'Olonne, Moustique Olonne-sur-Mer, Moustique Saint-Hilaire-de-Riez, Moustique Luçon, Moustique Chantonnay, Moustique Saint-Jean-de-Monts, Moustique Aizenay, Moustique Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Moustique Le Poiré-sur-Vie, Moustique Talmont-Saint-Hilaire, Moustique Mortagne-sur-Sèvre, Moustique Pouzauges, Moustique Montaigu…
Moustique Charente : Moustique Angoulême, Moustique Cognac, Moustique Soyaux, Moustique Ruelle-sur-Touvre, Moustique La Couronne, Moustique Saint-Yrieix-sur-Charente, Moustique Gond-Pontouvre, Moustique L'Isle-d'Espagnac, Moustique Champniers, Moustique Barbezieux-Saint-Hilaire, Moustique Jarnac, Moustique Châteaubernard, Moustique Roullet-Saint-Estèphe, Moustique Brie, Moustique Ruffec, Moustique Fléac, Moustique Châteauneuf-sur-Charente, Moustique La Rochefoucauld…
Moustique Landes : Moustique Mont-de-Marsan, Moustique Dax, Moustique Biscarrosse, Moustique Saint-Paul-lès-Dax, Moustique Tarnos, Moustique Saint-Pierre-du-Mont, Moustique Capbreton, Moustique Soustons, Moustique Saint-Vincent-de-Tyrosse, Moustique Mimizan, Moustique Aire-sur-l'Adour, Moustique Parentis-en-Born, Moustique Saint-Martin-de-Seignanx, Moustique Saint-Sever, Moustique Morcenx, Moustique Hagetmau, Moustique Labenne, Moustique Ondres…
Moustique Gironde : Moustique Bordeaux, Moustique Mérignac, Moustique Pessac, Moustique Talence, Moustique Villenave-d'Ornon, Moustique Saint-Médard-en-Jalles, Moustique Bègles, Moustique La Teste-de-Buch, Moustique Libourne, Moustique Le Bouscat, Moustique Gradignan, Moustique Cenon, Moustique Lormont, Moustique Eysines, Moustique Gujan-Mestras, Moustique Cestas, Moustique Floirac, Moustique Blanquefort…
Moustique Gers : Moustique Auch, Moustique Condom, Moustique L'Isle-Jourdain, Moustique Fleurance, Moustique Eauze, Moustique Lectoure, Moustique Mirande, Moustique Vic-Fezensac, Moustique Gimont, Moustique Pavie, Moustique Samatan, Moustique Nogaro, Moustique Mauvezin, Moustique Lombez, Moustique Riscle, Moustique Cazaubon, Moustique Masseube, Moustique Plaisance…
Moustique Pyrénées Atlantiques : Moustique Pau, Moustique Bayonne, Moustique Anglet, Moustique Biarritz, Moustique Hendaye, Moustique Saint-Jean-de-Luz, Moustique Billère, Moustique Lons, Moustique Oloron-Sainte-Marie, Moustique Orthez, Moustique Lescar, Moustique Urrugne, Moustique Mourenx, Moustique Boucau, Moustique Jurançon, Moustique Ciboure, Moustique Cambo-les-Bains, Moustique Hasparren…
Moustique Hautes Pyrénées : Moustique Tarbes, Moustique Lourdes, Moustique Bagnères-de-Bigorre, Moustique Aureilhan, Moustique Lannemezan, Moustique Vic-en-Bigorre, Moustique Séméac, Moustique Bordères-sur-l'Échez, Moustique Juillan, Moustique Barbazan-Debat, Moustique Argelès-Gazost, Moustique Odos, Moustique Soues, Moustique Ibos, Moustique Maubourguet, Moustique Ossun, Moustique Laloubère, Moustique Orleix…
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